Les artistes
Feryel Atek
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Louise Belin
Dans ses images, Louise Belin sème ce que le monde numérique rejette. Reliquats d’actualités aujourd’hui désuètes, dépouilles de visions qui furent un jour au premier plan ; aujourd’hui noyés sous un flux digital illimité. Flâneuse des Internet, l’artiste glane et construit couche par couche son atlas mnémosyne. Elle dessine ainsi des constellations où trouvent à se nicher ces images survivantes qui ont, un temps, cessé d’exister.
« Considérées indignes d’intérêt de par leurs qualités ou leurs sujets, les images qui nourrissent ma pratique sont mal répertoriées, invisibilisées. Comme un archéologue, je m’emploie à les exhumer des profondeurs d’Internet pour les entourer d’un nouveau type d’attention. Cet égard pour le pauvre ou l’oublié constitue pour moi un hommage à la fragilité, au bruit de fond, à l’infraordinaire. Ces “rebuts” agissent en fait comme des sismographes, traduisant en souterrain l’inconscient de la foule, avec ses peurs et ses fantasmes, ses doutes et ses fascinations. »
Zoé Bernardi
Les œuvres de Zoé Bernardi cherchent et magnifient la vulnérabilité de ces corps refusés, invisibilisés par la société.
« Encore raté ! Car il faut rater encore, et rater mieux. “Nous sommes au regret” est un projet qui me tient à coeur car il convoque la notion d'échec qui s'avoisine à une philosophie de vie. Les ratés, ce sont tous ceux qui échouent à se fondre dans la norme : pour conjurer l'angoisse de « rater sa vie », il nous faut célébrer les ratés, les loosers, les perdants. Je m'intéresse aux corps visibles des magnifiques ratés, ceux qui se viandent la gueule avec panache et portent leurs blessures avec fierté : les corps vieux, handicapés, queer... » Z.B.
Autoportrait avec ma mère,
Négatif 120mm
dimensions variables
2021
Adrien Eyraud
Adrien Eyraud est peintre. Il travaille la nature morte et a récemment réalisé une série de portraits au sein d’un EHPAD afin d’aborder avec réalisme, mais également avec le plus de respect possible la question de la fin de vie. Cette série a fait l’objet d’une controverse au sein de l’établissement. Le portrait montré ici est reproduit avec une autorisation.
« J’ai rejoint ce projet parce que les œuvres refusées sont souvent celles qui assument une liberté qui outrage les dogmatismes de l’art ou de la morale en général. “Nous sommes au regret” dénonce la platitude et le conformisme, valorise les démarches en porte-à-faux avec les conventions et les modes, offre une seconde chance aux œuvres qui le méritent, mais qui ont besoin d’une grille de lecture alternative. »
Détail du Portrait de Monsieur Rozand
Huile sur toile
55 x 46 cm
2022
Daniel Galicia
Dans le travail de Daniel Galicia, chaque couche et strate mènent à une libération ; de la lutte intime, viscérale, du rejet au spectacle et à la jubilation partagée. Un va-et-vient constant qui nourrit une esthétique plus que relationnelle, émotionnelle.
« La Bienvenida (where is home?) est une pièce qui raconte un événement bien précis dans mon histoire personnelle, mais surtout qui remet en question la notion d’appartenance. Le rejet est un sentiment présent dans le quotidien des personnes migrantes et/ou queers. Cette œuvre est, en quelque sorte, un étendard intime teinté de douceur et d’espoir, malgré l’exil et la nostalgie. Une réappropriation de soi. » D.G.
Détail
Huile et crayon sur papier (Cahier d’appel)
La Bienvenida (where is home?)
112 x 133 cm
Julia Gault
Dans ses œuvres, Julia Gault interroge la précarité des matériaux. Elle joue avec la verticalité, l’horizontalité. La subversion des repères orthonormés déstabilise. Tout glisse et coule, installations et sculptures suspendues. À la lisière de l’ingénierie et du bricolage, Julia Gault invente de nouvelles formes qui se nichent dans le creux des oppositions.
« Donc ça s’effondre, ça se délite, ça s’érode, ça fuit… si je veux acquérir une pièce, je fais comment ? » m’a dit une collectionneuse. Pour moi, la fragilité de ma sculpture, son délitement, parfois sa chute, n’est absolument pas un échec, mais plutôt une forme d’aboutissement, ou plutôt une continuité dans l’indomptabilité de la matière. »
Détail
La constance de l’eau
Terre de faïence crue, eau, sac en plastique
Dimensions variables
2019
Véronique Hubert
Véronique Hubert déploie son univers sans frontière de genre et des techniques. Ses œuvres évoluent à la lisière du son, de la vidéo, de la photographie, mais aussi et surtout, du dessin. Se répondant, elles laissent émerger des îlots où vivent librement des personnages qui soulèvent les incohérences de nos vies (Utopia en fait partie). Iels interrogent le refus, la concurrence ; éclairent les marges.
« Utopia floue constate que la négociation est permanente. Mais elle doute du “vivre ensemble”. Comment arrêter d’écraser, l’autre, le monde vivant et éviter le pire ? »
Hélène Langlois
Le travail photographique d’Hélène Langlois reste très attaché à l'histoire de l’art, aux représentations allégoriques et aux clairs-obscurs de la peinture classique. Ses images s'articulent autour de la permanence de l'objet et de notre rapport à l'intime, au temps.
« La série still renoue avec l'histoire de la nature-morte, longtemps considérée comme mineure (d'où son intitulé français) dans la hiérarchie des genres picturaux. La photographie "à la pointe", référence directe à la botte d'asperges de Manet, (peintre-symbole du salon de refusés de 1863), jouait alors avec les nombreuses références portées par le projet "nous sommes au regret". On y retrouve entre autres la perception d’une présence en dehors du cadre — comme la richesse des natures mortes de Manet, souvent confondue avec de la naïveté — ainsi que la sensation d’être comblé par la vision, sans être à la recherche d’une noblesse érudite. Paul Claudel écrivait une chose très belle à propos des natures mortes de Fantin-Latour (lui aussi exposé au salon des refusés) : "chaque tableau apporte avec lui un carré de silence et une raison à notre ramage intérieur de s'interrompre"..
Visuel : A la pointe, série "Still", 2023
Margaux Laurens-Neel
Refusée au moins 150 fois, à raison de 25 candidatures par an chaque année depuis le début de ses études :
« Nous sommes au regret a une valeur sentimentale, après l’échec de mon diplôme, la traversée de plusieurs polémiques ou simplement l’amertume d’avoir toujours été perçue comme une étudiante — artiste hors des normes de la bienséance, des prix, de la scène artistique de l’école, de l’atelier aux expositions plus officielles chaperonnées par l’école. Qualifiée d’“Anachronique, kitsch, accidentée”. Nous sommes au regret est pour moi l’occasion folle et poétique de placer comme une norme, l’éclectisme de mon travail, que je ne quitterai jamais. » M.L-N.
Détail de l'oeuvre Asperg'U
Céramique, émaux, lustre
25 x 30 x 15 cm
2022
Eve Malherbe
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Raphaël Maman
Raphaël Maman interroge la sculpture, ses limites, nos standards. Les normes deviennent un terrain de jeu que l’artiste sublime et révèle avec jubilation. Le corps est ici outil et vecteur, chaque installation implique un engagement physique. Une manière de retourner à notre rapport au monde, d’esquisser une poétique du banal où le canon, déconstruit, ouvrent de nouveaux possibles.
« Généralement trop grands, souvent trop lourds, parfois trop gras, voilà les composantes qui se manifestent lorsque l’on a comme dessein notre environnement quotidien. Dans mon travail je m’emploie systématiquement à utiliser les mêmes matériaux, dimensions et formats que les éléments qui nous entourent, et cela entraîne inévitablement des formes difficilement manipulables, et par conséquent, souvent peu adaptées à des fins commerciales. »
Détail
Cloison
Plaque de plâtre
dimensions variables
2019
Edouard Manet
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Lidia Martinez
Lidia Martinez est danseuse, comédienne et plasticienne. Son travail de peintre, dessinatrice et sculptrice s’articule autour de la figure d’Inés de Castro, « la reine morte », dont elle conte l’histoire tragique. De manière poétique, l’artiste reconstitue le monde de cette reine.
« “Nous sommes au regret de…” Du Refus au rebut, du NON à l’oubli ; du résidu à la trace, plutôt du vibrant lys, pur, réel, blessé ; empreinte et poudre de vie, mais pas la lie. Des NONS à souhait, l’on tremble à l’ouverture de la lettre, celle du retour, tant pis. On fait quand même, on refait, redite sans FIN et l’on chute ? Souvent, oui. On nous envie, même si. Combien de NONS ? Parfois des oui, aussi. Beaucoup de faire, faire, faire, fer. Je ne suis pas une cruche, mais la brisure, ah, ça, je connais. Question : — Mais à qui parle l’actrice ? Je réponds donc : — Mais au monde, au monde, madame. Quelle arrogance, la mienne, et vous alors ? Le jury n’a pas compris. De l’autre côté, y a-t-il quelqu’un ? Crie la femme. Silence, plus rien ne m’étonne. »
Nathalie Redard
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Roger Somville
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Nastaran Shahbazi
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Saoussen Tatah
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Maja Wizniemzka
Maja Wisniewska est dessinatrice et professeur d’anatomie à l’École des Beaux-Arts de Paris. Avec une rigueur implacable, elle dessine des visages et des corps d’une manière aussi structurelle que sensible, en s’appliquant toujours à côtoyer la perfection des proportions.
« Touchée pas coulée. “Nous entendons votre tristesse, mais il est nécessaire de prendre du recul....” Mais comment ?... Point distance entre moi et mes dessins.
Loin de moi l’art cosmopolite, mondain et souriant. Facile. Loin de moi les touches fluides et les effets… point des apparences, l’art brut… sobre qui se trompe en essayant sans cesse de se résumer.
De la première ligne avec une logique impitoyable découlent tous les corps : je dessine le corps, mais cherche ce qui est immatériel dans l’être humain… tente de dégager d’une forme sa pure essence… Alors, comment... Comment prendre du recul ? Comment ne pas me sentir touchée, blessée… »